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SERIGNE FALLOU DIENG, RESPONSABLE DU CERCLE DES INTELLECTUELS SOUFIS DU SENEGAL

le fakir soufi
SERIGNE FALLOU DIENG, RESPONSABLE DU CERCLE DES INTELLECTUELS SOUFIS DU SENEGAL Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
03-10-2009

«Wade sera battu à plate couture, s’il venait à se présenter»

ImageSerigne Fallou Dieng, responsable du Cercle des intellectuels soufis du Sénégal, ne se fait pas d’illusion sur la candidature de Wade à la prochaine Présidentielle, et martèle : «Il veut préserver son parti mais, je ne crois pas qu’il soit candidat car il n’a rien préparé. C’est la même chose quand Karim avait déclaré sa candidature à la mairie de Dakar. Personnellement, je pen­se que Wade sera battu à plate couture, s’il venait à se présenter.» Fallou Dieng s’attaque aussi au système de gouvernance de Wade et parle de menaces sur la Ré­pu­bli­que «par ces médiocres qui nous gouvernent. Ils gèrent le pays par un pilotage à vue : ils sont à la base des différends qu’­on note actuellement entre les fa­milles religieuses. Serigne Ab­doul Ahad avait dit : «Celui qui travaille comme un âne et gaspille comme un singe finira comme un chien.» C’est pour simplement dire que les Sénégalais ont essuyé toutes les difficultés avec les politiques d’­ajustement structurel. C’est quand la balance cmmerciale a con­nu une certaine croissance avec le gouvernement de Ma­ma­dou Lamine Loum et que les Sénégalais espéraient voir le bout du tunnel que l’Alternance est survenue. Wade a une bonne vision, ne serait-ce qu’en matière de politique infrastructurelle. Il a aussi in­jecté environ 500 milliards dans le fonctionnement de la Senelec. Mais, tous ces efforts ont été gâtés avec l’Anoci et aussi avec les voyages qu’il effectue à coups de mil­liards en logeant des militants dans des hôtels luxueux pour re­ce­voir des prix ou dédicacer des li­vres sans aucune importance pour le pays et pour les populations. Il en est de même de l’argent qu’il distribue aux marabouts. Ce qui a grevé les Finances publiques et nous a mis dans cette situation».
 Interpellé sur l’implantation d’écoles françaises, Serigne Fallou Dieng soutient: «C’est plus qu’une nécessité, parce que les populations qui vivent à Touba font partie intégrante de la société sénégalaise. Chaque jour, ce sont des en­fants qui font de l’auto-stop pour aller étudier à Mbacké. Parmi ce lot, on dénombre beaucoup de Mbacké-Mbacké. C’est de l’incohérence. Et, à Darou Khou­doss, il y a une école privée française. C’est une ac­tion à géométrie variable. Je souhaite l’implantation d’­une école française à Touba.»
Serigne Fallou Dieng don­ne aussi sa petite idée sur les chantiers de Touba. «C’­est normal que l’Etat y in­vestisse. Abdou Diouf, de même que Abdoulaye Wade ont tous par décret augmenté les limites du titre foncier sans même prendre l’avis des Sénégalais. Mais, ce n’­est pas grave. Ce que je dé­plore personnellement, c’­est qu’ils n’ont pas su négocier avec les autorités religieuses. Ils de­vaient dire aux khalifes généraux (en son temps Abdoul Ahad et Se­ri­gne Saliou) : «J’augmente le titre, mais en contrepartie, vous faites ceci». Ils allaient tous accepter. Je vous donne un exemple : quand Wade a augmenté les limites du titre foncier de Touba, s’il avait dit à Serigne Saliou, qu’en contrepartie, il demande d’autoriser l’ouverture des écoles françaises, il allait accéder à sa demande. Je suis sûr et certain de ce que je dis, parce que le marabout en avait grandement besoin. Mais Wade ne sait pas négocier. Sur ce projet de mo­dernisation, Touba devait contribuer, parce que c’est l’argent du contribuable qu’on y dépense. Au­­jour­d’hui, le grand problème de Touba, c’est son assainissement. Partout, ce sont des eaux de ruissellement et l’eau n’est pas évacuée. On n’a pas senti jusqu’à présent la Commu­nauté rurale.»
Sur le démantèlement de Kër Serigne-bi,  il marque son accord et s’en prend à l’Etat en expliquant : «Je suis d’accord avec ce qui a été fait, parce qu’après tout, nous sommes dans un Etat organisé. Je dois dire que ceux qui s’activaient à Kër Serigne-bi ne vendaient pas de la contrefaçon. Ce sont des réseaux bien organisés composés de personnels de la santé qui re­ven­daient les médicaments aux marchands de Kër Serigne-bi. C’est une bonne chose qu’on ait fermé ce lieu».
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